Montrer des jeunes en train de rire et faire la fête avec un verre de vin à la main serait impensable dans un journal papier mais sur les réseaux, on le voit tous les jours. Si la loi Evin est scrupuleusement respectée sur les supports de communications traditionnels (presse, télévision, etc), on observe quelques souplesses sur internet et plus particulièrement sur les réseaux sociaux. Explication.
La Loi Évin (ou loi n° 91-32 du 10 janvier 1991 pour les intimes) vise à protéger les français contre les dégâts de l’alcoolisme et du tabagisme. Elle encadre (fermement) la publicité autour de l’alcool sans pour autant l’interdire. Elle définit la liste des supports autorisés, les modalités de communication et instaure le fameux message : “L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération”.
Les supports autorisés sont :
La loi Evin définit la liste exhaustive des supports autorisés. Ceux qu’elle ne mentionne pas sont donc interdits. Malgré la montée en puissance d’internet au début des années 2000, il faudra attendre 2009 pour que les législateurs français se penchent sur la question des supports digitaux et modernisent la loi.
Depuis 1991, les mentalités ont changé et le nombre de morts liées à l’alcool a drastiquement diminué. Ajouté à cela que les pays voisins ont pour la plupart des législations moins strictes, les nombreux détracteurs de la loi ont logiquement obtenu gain de cause. Dans un pays où certaines boissons alcoolisées comme le vin font partie du patrimoine, ils plaidaient pour tout simplement pouvoir parler des traditions locales sans être censuré par la loi Evin. Un assouplissement de la loi a donc été adopté en janvier 2016.
Malgré les assouplissements qu’a pu avoir la Loi Evin au fil des années, en dehors des points mentionnés avant, toute communication sur l’alcool est interdite. Les amendes peuvent être lourdes en cas de sanctions.
Pour tous les supports imprimés que vous imprimés (flyers, brochure, affiches, etc), vous devez respecter scrupuleusement les règles émises par la Loi Evin. Les contrôles de l’l’ANPAA (Association nationale de prévention en alcoologie) sont assez fréquents sur ce types de supports.
Vous vendez de l’alcool sur votre site internet ou faites simplement la promotion de votre domaine viticole ? Pour rester en conformité avec la loi vous devez :
Pour les réseaux sociaux, c’est différent. Les grands acteurs de l’industrie et les domaines viticoles ayant une forte notoriété respectent parfaitement la loi Evin : Ils insèrent la mention légale en français ou en anglais directement sur la photo ou dans leur description. il mentionnent également dans la bio de leur compte Instagram ou Facebook la mention
En nous baladant sur les réseaux sociaux, nous avons remarquons qu’en dessous d’une certaine taille, très peu (pour ne pas dire aucun) domaine ne respecte ces règles. En réalité, les réseaux sociaux échappent en grande partie à la Loi Evin. La plupart montrent leurs vins dans des moments festifs ou n’écrivent pas la mention obligatoire.
On remarque également que les influenceurs / bloggeurs vin parlent en termes élogieux des vins qu’ils présentent sans forcément respecter les règles de la Loi Evin. En discutant avec eux, ils nous disent qu’ils n’ont jamais été contacté par ANPAA mais certains par Instagram. Le réseau social menaçait de fermer leur compte à cause de concours organisés sur leur chaîne où ils offraient des bouteilles de vin. Les concours et les cadeaux de bouteilles sont donc la ligne rouge à ne pas franchir sur les réseaux sociaux.
Nous espérons que cet article vous sera utile et vous permettra de vous y retrouver dans ce que vous pouvez faire et ne pas faire dans votre communication.
Vous n’êtes pas encore très à l’aise avec Instagram ou vous voulez professionnaliser votre compte déjà existant. Consultez notre guide ultime pour les vignerons !